Avant de vous souhaiter de joyeuses fêtes, BLH et le centre de reproduction de Châtenay dressent en toute transparence le bilan du premier tier de la saison de ponction ovocytaire et ICSI
Bilan du premier tiers de la saison d’ICSI
Alors que les activités d’élevage connaissent, à l’échelle nationale, de fortes baisses dans les domaines de l’insémination, de la vente de saillies et des prix de vente, le nombre de ponctions ovocytaires et d’ICSI suit une évolution régulière depuis 2019, avec une croissance annuelle de 15 à 20 %.
La progression du nombre de juments accueillies s’accompagne d’une augmentation du nombre moyen d’embryons obtenus par ICSI. Ce chiffre, qui était de 1,9 en 2019, est passé à 2,6. Entre octobre 2024 et fin décembre 2024, 69 juments ont été ponctionnées, ce qui a permis de produire 180 embryons.
Nous sommes pleinement conscients que ces chiffres, tellement extraordinaires, peuvent sembler suspects aux plus sceptiques. Ils peuvent impressionner les techniciens de l’insémination et inquiéter les étalonniers qui n’ont pas encore pris ce virage. Cependant, chez BLH, nous voyons dans cette avancée technique une opportunité remarquable, comparable à ce qu’ont représenté en leur temps l’échographie, l’insémination, la congélation de semence ou encore le transfert d’embryons.
Notre secteur d’activité se situe à la croisée de deux mondes : la ruralité et le cosmopolitisme. Ces univers sont parfois réunis par des idées communes, mais aussi souvent divisés, notamment lorsque les réalités économiques sont plus subies par certains que par d’autres.
Néanmoins, il ne fait aucun doute que l’ICSI n’est qu’un outil, mais un outil puissant. Il offre à tous les éleveurs des solutions techniques et économiques permettant de faire progresser l’élevage et de le hisser à un niveau supérieur.
UN PEU DE TECHNIQUE …
Ponction ovocytaire et cycle des juments
Si, grâce aux résultats obtenus, la ponction ovocytaire et l’ICSI deviennent des techniques réalisables tout au long de l’année, cela offre de nouvelles perspectives. En effet, les taux de récupération des ovocytes par follicule et le nombre d’embryons obtenus par ovocyte permettent de travailler avec des juments ne présentant que 6 à 10 follicules sur les ovaires. Cette situation est fréquemment observée au cours des cycles des juments, avant l’apparition d’un follicule dominant.
Si, grâce aux résultats obtenus, la ponction ovocytaire et l’ICSI deviennent des techniques réalisables tout au long de l’année, cela offre de nouvelles perspectives. En effet, les taux de récupération des ovocytes par follicule et le nombre d’embryons obtenus par ovocyte permettent de travailler avec des juments ne présentant que 6 à 10 follicules sur les ovaires. Cette situation est fréquemment observée au cours des cycles des juments, avant l’apparition d’un follicule dominant.
UN PEU DE GENETIQUE …
Quels ont été les étalons les plus utilisés ?
Il n’est pas surprenant de retrouver UNITED TOUCH S largement en tête des étalons utilisés. D’une part, il est l’un des performeurs les plus incroyables de l’histoire, et d’autre part, la qualité de sa semence pour l’ICSI figure parmi les meilleures disponibles.
Il est suivi de COMME IL FAUT, père du champion olympique, dont les statistiques de production sont exceptionnelles malgré une fertilité toujours limitée.
Chacco Blue, l’étalon avec 87 % de chevaux internationaux à son actif, complète le podium. Bien qu’il soit moins sollicité par les éleveurs fréquentant les ventes aux enchères (10 % des utilisateurs de l’ICSI), il reste incontestablement la référence mondiale parmi les étalons depuis plus de dix ans.
Enfin, au pied du podium, le Selle Français Baloubet du Rouet continue de bénéficier de l’absence de successeur de son envergure dans ce stud-book. Il reste très apprécié par les éleveurs de juments issues de bonnes lignées françaises.
